lundi 20 mai 2013

BLIZZARD EP - FAUVE



FAUVE aura fait du bruit avant d’enfin lâcher son premier EP BLIZZARD qui est sorti aujourd'hui 20 Mai. Tout le monde connaît Nuits Fauves ou Sainte Anne ou les a au moins vu en légende de photo de profils (même plus besoin que ça soit un hipster) avec un coeur et un extrait des paroles. Mais qu’est-ce que je peux dire, parce qu’il faut avouer que ces morceaux sont vraiment géniaux. Mais alors FAUVE, phénomène de mode ou véritablement la nouvelle voix de la jeunesse Française ?

On s’était reconnu dans Nuits Fauves qui nous donnait de l’espoir, dans Sainte Anne qui nous rassurait, en fait on était pas seul, ou encore Kané. C’était cool, des bons instrumentaux, une voix apaisante qui donnait l’impression que le chanteur se confiait rien qu'à nous. Pour ce qui est de tout ça on ne pourra pas le reprocher à cet EP. Que ça soit du bon rythme de Cock Music Smart Music aux envolées de Haut Les Coeurs et au calme final de Rub A Dub. On retrouve Nuits Fauves et Kané, d'ailleurs on les retrouve aussi dans tous les morceaux au niveau des paroles et ça lasse. La jeunesse désabusée il y a un moment ou ça va bien. De temps en temps ça fait toujours du bien quand on a un peu le blues. Mais pas besoin d'en faire 6 morceaux. Les filles à la recherche de l'homme parfait l'ont trouvé. Alors c'est aussi possible d'écouter sans faire attention aux paroles mais bon...

6 morceaux, 30 minutes, on en a pour notre argent. Au final le potentiel musical est là et ils ont du talent mais que dire...

Phénomène de mode. Et c'est bien dommage. 

mercredi 1 mai 2013

GRIEFJOY @LE NOUVEAU CASINO 30/04/13




Hier, Griefjoy donnait son premier concert au Nouveau Casino gratuitement. Concert très attendu 2 mois après la sortie de leur premier EP Touch Ground et à la vue et surtout à l'écoute de la version live Mikrosession, impressionnante on peut le dire, de Taste Me il y a 3 mois. Le plus attendu pour ma part était qu'ils avaient annoncé qu'ils allaient autant bosser sur tous leurs titres en live.


Chose promise, chose due. Après 10 minutes de musique très expérimentale pour patienter entre le djset de Antonovo, le groupe monte sur scène sans un mot. Et histoire que le public se sente à l'aise pour débuter, le concert commence avec Taste Me. Le groupe étale son EP sur tout son set, et on découvre 4 nouveaux morceaux. On a le droit à un enchaînement magistral entre Insane et Kids Turn Around, qui dans sa version live s'étend en mélangeant le remix de The Shoes présent sur l'EP. Le groupe est dynamique sur scène et bouge. C'est plus possible de dire "Il est pas mal le guitariste" vu que tous y passent. De même pour les claviers (même le batteur, oui oui) et la basse. On découvre Feel qui commence tout en douceur avec une intro piano/chant et qui laisse tout péter par la suite. Le groupe mêle des ambiances rock/pop avec de l'electro qui tape vraiment bien et des lignes de basse bien sales et puissantes. On a le droit à l'inédit Crimson Rose et pour fermer le concert, People Screwed Up qui n'en fini jamais.


C'est un long chemin qu'ont mené les membres du groupe pour en arriver là quand même et on sent qu'ils ont bien bossé. Ils savent ce qu'ils font, jonglent entre les instruments, font un vrai concert live qui se différencie du disque, ce qui est de plus en plus de rare de nos jours. Même si on sent qu'ils sont encore mal à l'aise sur scène, ils ont quand même montré leur joie d'être ici avec les peu de mots prononcés et des sourires esquissés lorsque le public les acclamait. Concert prometteur, on attend la suite !

Setlist

- Taste Me
- Crimson Rose
- Feel
- Insane
- Kids Turn Around
- Intro calme
- Touch Ground
- People Screwed Up



mercredi 10 avril 2013

HERE'S WILLY MOON - WILLY MOON



Sûrement l’un de mes plus gros coups de cœur des nouveaux artistes du moment. Willy Moon a 21 ans, il écrit, compose et produit tout lui même. Ce jeune homme ose tout, signé sur le label Third Man Record de Jack White, il impose son univers, sa musique, mélangeant un nombre de style impressionnant sans que cela paraisse sale ou lourd. De l'électro, du twist rockabilly, du gospel, des beats de bonne boîte à rythme, ça devient même difficile de les différencier tellement il mêle bien ses ingrédients. On attendait son premier album, eh bien Here’s Willy Moon. Willy Moon se dévoile enfin dans sa totalité et nous offre un album efficace sans aucune prétention.

Tout en retrouvant les morceaux maintenant cultes du dancefloor de son premier EP « I Wanna Be Your Man », Willy Moon attaque l’album avec Get Up (What You Need). Un morceau qui rajoute une couche à sa recette avec des arrangements aux violons pour alléger un peu le poids de la rythmique tout en restant incroyablement endiablé. À chaque morceau, en plus de donner envie de danser, il utilise des paroles simplistes pour être sûr que les plus médisants ne puissent résister à l'appel du chant. (Méthode Beatles Tome 1).  Même lorsque qu’il feinte la pause musicale avec Fire il ne peut s’empêcher de lancer un passage rythmé qui appelle nos instincts danseurs. Et puis vient Working For The Company, coup de coeur de l'album. Sa voix qui voltige enchante, fait bouger la tête et on se croit vite dans Les AristochatsOn croise également le chemin de Shakin’, morceau qu’il avait publié sur YouTube et qui se rapproche de nos Black Keys de l’ancien temps avant Brothers. Puis vient une reprise de I Put A Spell On You qui fait toujours plaisir à entendre avant d'enchaîner sur son single My Girl. Et l’album se fini magistralement sur Murder Ballad, morceau instrumental machiavélique parfait.  

Au final, un album prometteur. Il a réussi son pari avec un album d’à peine 30 minutes aux chansons qui dépassent pas les 3 minutes (Méthode Beatles Tome 2).  Et il ne s'arrête pas à une musique déjantée, il réalise même ses clips. En voyant ça, tout le monde devrait danser comme lui en soirée (Forrest Gump, c’est lui). Un petit retour en arrière toutefois modernisé qui fait du bien. En somme un album sans prise de tête qui mettra tout le monde d'accord. 
Tout ça pour dire qu’il est numéro 1 aux charts du Cambodge (ouais ouais).

N.B. : Méthode Beatles : Chansons courtes, entrainantes aux structures complexes, aux paroles profondes, et aux convictions sur le sentiment amoureux engagées.


Site Officielhttp://willymoon.com/


mardi 9 avril 2013

MIDNIGHT TALKING EP - CLOCK N'WORKS



Clock n’Works sort son troisième EP quatre titres (second officiel) Midnight Talking après de nombreux mois de travail dessus. Et les voilà qui rentrent dans le cours du temps avec une couche de pop maîtrisée en plus après nous avoir appelé aux ordres avec « However You Wanna Call It » leur précédent EP.

Tout commence par Kevin qui nous chante une Romance In F Sharp. Morceau aux guitares qui se baladent habilement accompagnées d’un passage à la voix féminine qui nous fait immédiatement tomber sous le charme. On découvre très vite une voix qui nous est familière sur Landscape, celle de Maxime. On est prit par les sentiments avec cette chanson pop joyeuse à la voix aiguisée et aux guitares qui jonglent sur le refrain pour nous faire bouger. Après ces 4 minutes, on retrouve nos bon rockeurs qui, malgré leur nouveau son qui nous pince le cœur, glissent des bons riffs rythmés et des solos dans chaque morceau. On est témoins de ce malin mélange sur Face To Face avant d’être entraîné dans l’imposant Midnight Talking. Tout est fait pour que petit à petit on soit amené à ce titre phare (je vous raconte pas le bordel en concert). De la pop de Romance et Landscape à l’évolution progressive lors de Face To Face, Clock n’Works montrent qu’ils en ont encore dans le bide avec ce morceau qui s’arrête jamais.

Un EP pop rock qui s’ajuste à notre temps avec des petits synthés par ci par là sans toutefois tomber dans la facilité grâce aux différences ambiances qui s’instaurent entre et dans les morceaux de ce disque. Au final, des guitares qui s'amusent, une rythmique totalement en phase et des voix maîtrisées parfaitement (à noter l'omniprésence des choeurs dans l'EP qui rajoute un truc même si ça reste parfois inconscient).


À voir au Tigre ce Samedi 13 avril à Paris !

Clip de King Of Radio extrait de leur précédent EP (Et si vous voulez jouer dans leur prochain clip c'est par ici)


lundi 8 avril 2013

INTERVIEW : LA FEMME



La Femme, ce groupe indépendant pur qui a monté son label Les Disques Pointus sort son premier album "Psycho Tropical Berlin" aujourd'hui!  Avec des titres inédits jamais joués en live, ils bossent dessus depuis la fin de leur tournée américaine en 2011. Pour l'occasion, La Femme s'est prêtée au jeu de l'interview.



Vous avez des titres dansants comme sur la planche, ou paris 2012  ou d'autre titres qui sont plus sinistres, qui changent totalement d’univers, il y a un immense contraste, comment vous expliquez ça ?


Il y a d’un côté Biarritz et de l’autre Paris, le coté froid, le coté chaud, le coté positif et le coté négatif qui se rejoignent dans les morceaux Le noir et le blanc (rires), les opposés, les contrastes, la différence,

le bien et le mal, on aime bien les contraste. Et puis on est pas cantonné dans un style, on a pas que envie de faire ça, parfois on veut faire d’autres chansons. Il y a des groupes que dark, des groupes que festfifs, nous on fait des trucs différents. La Femme c’est un dosage des deux en fonction des chansons.

Au niveau de la composition, comment vous vous organisez, vu que vous êtes 6, pour avoir une cohésion ?

On est deux surtout à composer, donc on écrit les textes et les chansons, parfois c’est plus Sasha, parfois plus moi (Marlon), on fait des trucs à deux aussi.

Vous avez une image très mystérieuse,  au niveau des ambiances mais aussi autour du groupes, c’est très travaillé au fond ?

C’est travaillé dans le sens où on a envie de soigner les visuels, que ça soit beau.


Actuellement les groupes parfois se font pas chier, mais nous surtout à la base on fait du dessin.  Regarde, quand tu vas voir Kraftwerk en live il y a des visuels de dingues, des écrans géants.

Vos paroles sont aussi un peu bizarre, qu’est-ce qui provoque leur écriture, parfois on sent l'insouciance, mais est-ce que vous voulez aussi faire passer un message ?

C’est la vie, on veut parler de ce que qu’on vit après aussi juste à partir d’un mot comme anti taxi ou sur la planche, ça peut aussi partir d’un situation. Parfois les paroles sont profondes avec « From Tchernobyl With Love » ou « Le Blues de Françoise » qui sera sur l’album.

Vous évoquez le passé, le présent, le futur, avec Tchernobyl, 2012, 2013, 2023, est-qu’il y a une recherche sur l’intemporalité de la musique ? 

Ouais en quelque sorte, on veut pas être cantonné dans un style, et puis  toutes les époques nous plaisent, toutes les années sont magiques. On aime bien les chiffres aussi, ca permet que les gens se posent des questions, ils vont s’interroger sur ça, même s’il y a pas de fond, on veut que les gens se disent « tiens on s’interroge ». Et puis faut pas non plus rester que sur le passé, le présent c’est ouf aussi.

Vous avez une ambiance quand même assez cinématograhpique, vous vous voyez faire des musiques de films ?

Ouais,  déjà à la base avant la Femme on voulait faire des musiques de films, on a toujours voulu bosser avec Tarantino, Tim Burton par exemple.

Vous avez tourné aux USA, All, Belgique,  Canada, Anglais comment vous êtes acceuilli  surtout dns les pays anglais ?


Le public est toujours cool, bon après c’est comme quand on a commencé en France, t’es pas trop payé et tu joues dans des petites salles vraiment.

Merci à Emilie Butel, La Femme et Taddeo Reinhardt.